Lettres & messages de violonistes et altistes
Lettre
de Boris Vidal - Alto et
Violon - 1er
prix du conservatoire de Paris
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Ma rencontre avec Jacques Gay a été une aventure
extraordinaire dans plusieurs domaines.
La
technicité :
Il met en harmonie le musicien et son instrument, à l'aide
de ses créations de mentonnières, de son expérience,
de sa patience.
L'art :
au delà de la justesse morphologique de ses mentonnières,
il nous fait apprécier le côté unique de
chaque pièce et le soin qu'il apporte à travailler
un bois chargé d'histoire.
L'accueil :
je le remercie particulièrement de son sens de l'hospitalité,
ainsi que celui de Fabienne qui contribue à être
en accord avec une superbe endroit: Féneyrols |
Lettre
de Antoine Rech - Violon - étudiant
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Cher
Jacques,
Je prends un peu de temps pour écrire et te donner un
retour sur les mentonnières faites cet été
à Najac. J'ai monté la mentonnière en peuplier
(celle en palissandre est également très jolie,
mais malheureusemen utn peu trop lourde pour mon violon) et
je joue exclusivement avec depuis. Je la trouve très
agréable, très esthétique et surtout très
confortable. Mon jeu a vraiment changé depuis 2 mois,
j'ai beaucoup plus confiance qu'auparavant et je prends énormément
de plaisir à jouer avec. Enfin, je peux jouer tout une
après-midi d'affilée et ne pas avoir mal au dos
ou au cou et ne pas suer ! C'est donc une amélioration
importante qui m'a fait redécouvrir mon instrument et
qui me permettra d'en profiter pour très longtemps. Encore
merci et à bientôt en Aveyron !
Antoine Rech |
Message
de Mikael Rizor - Violon - Orchestre
de Rotterdam
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Les nombreuses mentonnières que j'ai eu l'occasion d'essayer
ne m'ont jamais donné satisfaction.
Ayant entendu parler de Jacques Gay qui est très connu
comme le spécialiste mondial de la tenue des violons
et Alto, par Etienne Vatelot, je lui ai rendu visite et ma vie
de violoniste en a été métamorphosée.
J'avais cassé une mentonnière qui me convenait
à peu près mais avec laquelle j'avais du son.
je pensais qu'en commandant le même modèle que
celui que j'avais cassé fabriqué à la machine,
je retrouverai les mêmes formes, donc les mêmes
sensations or je n'ai jamais retrouvé ni les mêmes
sensations ni la même intensité de son avec la
nouvelle mentonnière.
C'est à ce moment que j'ai pris contact avec jacques
Gay, ne comprenant plus rien du tout.
C'est lui qui m'a expliqué qu'au niveau du son, plusieurs
paramètres peuvent coexister pour modifier le son, car
en effet il s'y connait très bien en matière de
sonorité du violon. C'est ainsi qu'il m'a fait comprendre
entre autres que l'appui sur le bord du violon correspondant
au flanc gauche peut avoir une incidence importante sur la courbe
de réponse non seulement du flanc gauche du bas du violon
qui produit beaucoup la rondeur des graves et les appuis fondamentaux
mais aussi sur celle de tout l'instrument et donc de la sonorité
générale.
De plus - selon que le flanc est mis plus ou moins en tension
par le serrage de la mentonnière sur le bord écartant
les filets ou bien reposant au contraire sur la table, le son
change - selon que le bois est plus ou moins épais, il
sonne différemment - selon qu'il est de telle ou telle
essence il sonne encore différemment - selon la conception
de la lutherie avec plus ou moins de son revenant en feedback
du bord sur la table - et surtout en fonction du mode vibratoire
correspondant sensiblement à la corde de " ré"
qui est affecté par la position latérale de la
mentonnière sur le violon, (ce qui était mon cas),
la mentonnière peut venir combler un creux dans la courbe
de réponse de l'instrument et rétablir son harmonicité
ou au contraire apporter un pic de résonnance parasite
ayant plusieurs natures possibles: son râpeux, son trop
dissonnant dans les fréquences aigues, émission
du son ralentie étant les principaux défauts possibles,
mais il y en a d'autres.
Ayant compris cela, j'avais déjà beaucoup avancé,
au moins psychologiquement car je me posais des questions sur
ma façon de percevoir la sonorité de mon instrument.
Ensuite avec Jacques Gay ce fut un Festival de sensations retrouvées,
et les mentonnières qu'il m'a faites, (ayant forcément
du tâtonner car le controle du son de la mentonnière
est très difficile), m'ont permis de trouver celle qui
m'a fait retrouver entièrement la tonicité de
mon jeu et la sonorité de mon violon, ce qui je dois
dire m'a étonné plus encore que la position elle
même pourtant nettement supérieure à ce
que j'avais auparavant.
Je suis très reconnaissant à Jacques Gay pour
l'ensemble de son travail et pour son dévouement.
Mikael Rizor |
etc
...
Les
messages ci
dessus sont je l'espère assez représentatifs
Les autres sont soit sur le même ton, soit je ne les
ai pas conservés.
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