La
Tenue du violon et de l'Alto met en évidence deux considérations
contrastées
L 'osmose et le rapport quasi organique
entre l'instrumentiste et
l'instrument au plan de la sonorité, de l'expression
musicale. Elle est évidente pour ceux qui pratiquent ces
instruments mais aussi pour le public et les autres instrumentistes
qui ressentent presque aussi nettement l'impression magnétique
produite d'engagement physique vibratoire global.
La position anti physiologique requise pour la pratique du violon
et à plus forte raison de l'alto (en raison de son poids
et de sa plus grande taille), induit des torsions musculaires
et des tensions qui peuvent être source de limitation tant
au plan musical que de la santé.
Pour
certains instrumentistes elles peuvent même atteindre un degré très contradictoire
!
Dans tous les cas, chaque violoniste et altiste s'est posé
ou se pose encore l'épineuse question de la tenue de son
instrument.
En fonction d'un doigté particulier, d'un nouveau langage,
d'écarts difficiles techniquement, de synchronisations
rythmiques rigoureusement exigentes, il y a toujours un moment ou un autre le besoin entrevu plus ou moins nettement
ou consciemment d'améliorer sa position pour "passer
tel ou tel trait".
En ce cas, on se demande si l'on fait bien de s'orienter dans
une nouvelle tenue, par crainte de perdre des acquis, parfois
aussi par confort psychologique aussi étrange que cela
paraisse, en se contentant d'un niveau qu'il pourrait être
effrayant de dépasser, comme si cela représentait
une transgression et des pas vers l'inconnu.
Dans la réalité, les choses sont pourtant bien plus
simple: de même qu'on peut raisonnablement affirmer qu'un
violon possède une sonorité idéale, ce que
peu de grands violonistes se hasardent à contredire, il
existe pour soi une position idéale permettant de libérer
immédiatement des sensations intrumentales que l'on croyait
à jamais vouées aux contraintes. Ceci est une certitude
que j'ai constatée à chaque étude réalisée
pour les instrumentistes. Je ne me souviens pas d'une seule fois
ou ça n'ait pas été le cas. Tout au plus
certains instrumentistes ont encore été amenés
à corriger leur position en progressant ou selon une place
à l'orchestre leur permettant de mieux voir le chef en
jouant .